J'envisage, d'ici peut-être un mois, de couper ma ligne internet et mon téléphone portable. A bon entendeur ! J'ai encore une adresse, réelle et non virtuelle, où il est possible de m'écrire.
Prendre le temps de la feuille blanche et du stylo, celle de l'écriture manuscrite et ses ratures, ses tâches d'encre ou même ses fautes d'orthographe qu'une correction automatique n'annulera pas. Prendre le temps, enfin, de mettre une lettre dans une enveloppe, de la timbrer et de se déplacer jusqu'à la poste. Et attendre. Une réponse ou bien un silence. Ca n'a pas de prix. Les textos et les mails ? Trop faciles... Si faciles qu'il n'y a que cela qui reste. L'envie de trimer un peu pour ceux que j'aime et qu'ils me le rendent, s'ils le souhaitent. Envie de toucher la feuille que vous avez touché, de me demander pourquoi cette lettre n'est-elle pas sur la ligne et tant d'autres choses ! Je rêve d'un monde de papier ! Est-ce à dire que je ne suis pas écologique ? Et voilà comment on légitime la technologie... Notre siècle a oublié les vertus de patience écrit Levinas... Et l'on accusa Rousseau d'avoir voulu retourner au temps des forêts !
Bref ! bref ! Il n'y a qu'une seule chose que j'ai présentement envie de vous faire partager, de l'hébreu à l'arabe, de l'arabe à l'hébreu, oh discursivité qui nous trahit ! la réconciliation.
Shalom Aleichem
Salam Aleikoum
Rien à voir avec le Shalom Salam Salut du mec dans le vent dont le nom m'échappe. Peut-être quelque chose dans l'air du temps ! Sauf que l'on s'y perd. Salut. Qu'est-ce que ça veut dire que ce Salut ? Est-il en filiation avec le salut religieux ? Son phonème peut-être... Son noumène, je ne pense pas - du moins pas ou plus à nos consciences. Alors sans ambiguïté, je l'espère, je vous le dit tout net : Que la paix soit avec vous. Comprenne qui pourra.